Rachid n'est pas le journaliste de France 2, mais un bénévole de l'association Quatro Connexion. Il est là "par curiosité", mais aussi par militantisme.
Un vrai personnage, cet homme là. Futé, ouvert aux autres et un peu grande gueule, juste ce qu'il faut. Son rôle associatif? "Animer le quartier du Blosne sur le plan culturel, sportif, etc. On veut surtout faire autre chose que les structures classiques, du type CPB ou le Relais, qui sont des modèles vieillissants." Sa critique porte autant sur les activités proposées, les horaires d'ouverture, que sur le rapport global, en France, entre institutions et jeunesse dans les quartiers. "On n'est plus dans les années 80, les jeunes désertent les structures de proximité. Il faut inventer un autre modèle, plus participatif. Il y a trop de paliers administratifs à franchir avant de pouvoir monter un projet."
Attiré dans ce voyage par Nathalie Delcroix, animatrice hyperactive du Blosne, il est accompagné par son frère Abdelghaffar et son oncle, président de l'Age de la tortue. "Je suis venu à Berlin pour savoir ce qui se fait ailleurs, notamment sur ce qu'ils appellent le management de quartier. Depuis la chute du mur, ils ont mis de gros budgets et surtout une vraie volonté politique. La jeunesse allemande est mieux assimilée, même si c'est vrai qu'ils ont connu moins d'immigration." Seulement 6% des habitants d'Hellensdorf sont d'origine étrangère, essentiellement polonaise ou russe, mais l'immigration turque est très forte dans d'autres quartiers.
Quels sont les rapports entre associations et politiques, les outils mis à la disposition des acteurs de terrain, quel urbanisme pour casser les ghettos ? "Le Blosne, c'est pas une cité. On a un tissu associatif bien développé, et la jeunesse a été canalisée grâce aux équipements de quartier notamment. Mais tout ça est en train de devenir obsolète, et on a envie de relancer la machine."
CR
samedi 22 mai 2010
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